Les Quatres Nages

Technique, exercices, éducatifs

La natation sportive implique la recherche de la plus grande vitesse possible, sur une distance donnée. La technique de chaque style de nage, la force générée et les facteurs mentaux sont enseignés et développés progressivement de telle manière, que la performance sera maximale.

"La performance est davantage limitée par l'habilité technique que par la valeur de VO2max..."

Afin de préparer et d'optimiser au mieux vos objectifs sportifs en natation course, les coachs nata'swim mettent à votre disposition un ensemble de dossiers avec : - des plans d'entraînement spécifiques pour les nageurs; des modéles de séances pour différents niveaux, des exercices d'entraînement et de perfectionnent pour toutes les nages " Crawl, dos, Brasse et papillon".

Apprendre à mieux nager et progresser rapidement sans y passer du temps à chercher les bons exercices "éducatifs" ? C'est possible, seulement si on sait quoi utiliser comme travail.
C'est donc ce que nous proposons dans cette rubrique, et nous sommes plutôt bien placé pour le savoir vu que nous avons passés les vingt dernières années à utiliser et tester l'efficacité de ces exercices sur les bords des bassins. Les performance des utilisateurs des quatre coins du globe ont considérablement augmentées depuis l'ouverture de ce portail.
De très nombreux exemples d'exercices correctifs, d’entraînements, d’apprentissages et de perfectionnement pour tous les niveaux sont disponible actuellement sur le site :

 

PAPILLON

entrainement natation papillon

DOS

entrainement natation dso

BRASSE

entrainement natation brasse

CRAWL

entrainement natation crawl3

 

  

- - Les départs et les virages

- - L'enseignement de la natation

 

Un rendement optimal est atteint lorsque chaque facteur séparé est à son maximum. mais Il y à quand même des limites à chaque processus d'optimisation. Si vous poussez un facteur au maximum, cela à souvent en pratique, comme conséquence, un effet négatif sur d'autres facteurs. "d'ou la nécessité d'un équilibre" . Donc le processus d'optimisation est un compromis, dont les facteurs déterminants de performance sont équilibrés et synchronisés, ainsi qu'orientés vers un but unique.
Une technique de nage optimale ainsi que la performance qui en découle ne sont pas le résultat de chaque facteur poussé au maximum. C'est l'équilibre (balance active) idéale de tous les facteurs mis en jeu. Cela est valable lors de l'entrainement comme lors de compétition.

L'entrainement de la technique se trouve au centre du processus d''enseignement comme de l'entrainement. Le niveau de condition physique doit être convoité naturellement en même temps que l'augmentation du niveau technique. La propulsion est en relation avec l'emploi de la force, de l'endurance et de la souplesse. Si nous sommes d'accord que le but principal est de nager vite, nous devons alors entraîner en priorité la technique et la condition nécessaire à celle-ci. De ce fait, il n'y à pas d'entrainement de condition sans technique et pas de technique sans condition.
Nous retrouvons à nouveau la portance et la résistance comme points centraux. Toutefois, dans un niveau de perfectionnement plus élève, portance et résistance ne sont pas utilisées aussi simplement, que lors de la description de l'apprentissage de la natation.

 

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 crawl animation

 

La technique du crawl

Le crawl est la plus rapide des nages. Il est utilisé sans exception sur l'ensemble des épreuves de haut niveau en nage libre.

- Règlement, contraintes environnementales

Le règlement du crawl n'existe pas, c'est celui de la nage fibre. Dans le règlement F. I.N. A., la nage libre signifie que, dans une épreuve ainsi désignée, le concurrent peut nager n'importe quel style de nage, sous réserve que dans les épreuves individuelles de 4 nages ou de relais 4 nages, la nage libre correspond à tout style autre que le dos, la brasse ou le papillon.
En conséquence, n'ayant pas de contraintes réglementaires, le crawl correspond à une application concrète des principes biomécaniques.

- Equilibre du corps, résistances à l'avancement

L'équilibre du corps est horizontal pour réduire les résistances à l'avancement. Il est important d'avoir un bon alignement horizontal et latéral et un roulis des épaules suffisant tout en limitant les oscillations latérales et frontales du reste du corps. La surface corporelle perpendiculaire à l'avancement (maître couple) doit être la plus réduite possible. La forme de pénétration doit également chercher à réduire les résistances à l'avancement. L'allongement maximal du corps est également un facteur favorisant l'avancement.
La position de référence est ventrale dans la mesure où les possibilités articulaires humaines permettent des mouvements des membres supérieurs dans le plan antérieur bien plus efficaces que dans le plan postérieur du corps. La possibilité de mobiliser la tête en avant ou de chaque côté, permet une prise d'information visuelle meilleure en situation ventrale.
La tête est d'autant plus immergée que la vitesse du nageur est lente. « L'énergie du nageur doit être consacrée à le propulser vers l'avant et non à le soulever hors de l'eau » (Counsilman 1975).

- Caractéristiques spatiales des mouvements de bras

L'entrée de la main se fait en avant de l'épaule avancée, parallèle à l'axe du corps, la paume est orientée vers l'extérieur. Au moment où la main pénètre dans l'eau l'avant-bras est légèrement fléchi sur le bras, puis il y a extension de l'avant- bras dans l'eau. A la phase d'appui un replacement d'équilibre, une suppression des bulles d'air qui risquent d'être sous la main et une dissociation de la position des différents segments les uns par rapport aux autres se réalisent. Dans cette phase, la recherche d'allongement de la main favorisant la réduction des résistances à l'avancement ainsi que la recherche de masses d'eau inertes sont fondamentales.
Dans la phase de traction, la main va vers le bas et l'extérieur selon une ligne courbe (godille basse et externe). Le coude fléchit progressivement, quand la main approche le point le plus profond, le mouvement s'arrondit et continue vers l'intérieur (godille interne). La main passe sous le corps, de l'extérieur de l'épaule à l'axe médian du corps.
La poussée (composée de la fin de godille interne et de la godille haute et externe) s'effectue de l'épaule à la cuisse, la main passe de l'intérieur à l'extérieur et vers le haut : à la sortie de la main, la paume est tournée vers l'intérieur, le coude est légèrement fléchi.
Le retour aérien est aussi linéaire que possible, la rotation interne de l'épaule et la flexion croissante du coude durant la première moitié du retour permettent cette linéarité. L'avant-bras et une partie du bras doivent être relâchés pour reposer les muscles alors inactifs.

- Caractéristiques temporelles des mouvements de bras

Si la traînée propulsive augmente en rapport algébrique avec la vitesse, un cycle propulsif doit se réaliser à une grande vitesse. Un mouvement au ralenti (démonstration) n'aurait que peu d'efficacité propulsive.

Mais à l'intérieur d'un même cycle propulsif, composé de plusieurs sous-ensembles (traction poussée ou godilles externe basse, interne, et externe haute) des variations de vitesse (rythme) sont à intégrer.
Dans le mouvement latéral de la main, il y a une accélération progressive vers l'extérieur après l'entrée dans l'eau, suivie d'une accélération rapide vers l'intérieur sous le corps, puis lors de la poussée, la main accélère de nouveau vers l'extérieur.
Dans le plan vertical, la main réalise une accélération vers le bas, suivie d'une accélération vers le haut lorsque la main passe sous le corps, puis une légère accélération vers le bas, après quoi il y a une forte accélération vers le haut jusqu'à la fin du mouvement sous-marin. Dans le plan horizontal, la main commence par aller vers l'avant, après un mouvement vers le bas, if y a une accélération vers l'arrière lorsque la main passe sous le corps, suit une décélération lorsque la main va vers l'extérieur, enfin il y a une accélération vers l'arrière à la fin du mouvement.

- Coordination des mouvements de bras

Trois sortes de coordinations principales se rencontrent en crawl chez les nageurs de haut niveau. Si la première envisagée, le « rattrapé » avant, a plus d'inconvénients que d'avantages, les deux autres coordinations « opposition », ou « superposition », encore appelée chevauchement, ont des avantages et des inconvénients équilibrés.
La logique générale de l'efficacité est d'alterner les actions propulsives des deux bras dans le but d'éviter les temps morts moteurs. Plus la propulsion sera continue, meilleur sera le rendement.

La coordination en « rattrapé » correspond à un temps mort d'un bras (le plus souvent en phase d'appui avant) pendant la phase propulsive de l'autre bras. Ce rattrapé peut être symétrique dans le sens où les deux bras ont des structures spatiales et temporelles correspondantes, mais peut également ne se réaliser que sur un seul bras.
Les avantages de ce type de coordination sont liés à l'allongement général du corps. En effet, alors que le bras propulsif réalise son action principale, l'autre bras est en position hydrodynamique idéale. Tout d'abord, la pénétration dans l'eau de l'avant du corps se fait mieux, la main avant bien profilée et ensuite, la longueur du corps (I'« étrave») est alors plus grande, donc réduit la résistance à l'avancement (Ungerechts et Niklas, -1994). Par contre, dans la coordination en « rattrapé les temps morts sont tout à fait préjudiciables à la continuité motrice dont on sait qu'elle contribue de manière essentielle à la performance.

Dans la coordination en « opposition », les actions propulsives des deux bras se réalisent sous forme de relais. Au moment où un bras a terminé sa poussée, l'autre bras en opposition démarre sa traction. Ce type de coordination est tout à fait avantageux à la condition qu'une action de jambe active favorise la transmission de ce relais d'action. En effet, la main qui vient de terminer sa poussée doit sortir de l'eau, tandis que la recherche d'appuis sur des masses d'eau inertes de la main avancée ne se fait que progressivement.

Dans la coordination en « chevauchement », il y a simultanéité entre la fin de la poussée d'un bras et le début de traction de l'autre. Il y a donc superposition (chevauchement) partielle des actions motrices des deux bras. Cette structure de nage est le plus souvent liée à une réduction du rôle des jambes (donc une augmentation de celui des bras) et correspond à une nage de demi-fond. L'avantage est surtout de nature énergétique car il y a meilleure continuité motrice du train dominant (les bras) et réduction de l'activité des jambes, grosses dépensières d'énergie. Par contre les principaux inconvénients sont liés à la réduction de la phase de recherche d'appui avant dont on connaît l'importance et à l'obligation d'avoir un parcours propulsif qui dure plus longtemps (donc à moins grande vitesse) que l'ensemble des phases de prise d'appui, de parcours aérien de retour du bras, et de sortie de la main de l'eau.

Dans le chapitre « L'évaluation objective de la technique » sera présenté l'index de coordination que nous avons mis au point (Chenet, Chalies, 1997) pour identifier le type de coordination utilisé par le nageur.

- Organisation respiratoire

En crawl, du fait de l'immersion de la tête en situation d'équilibre correct, l'inspiration se réalise grâce à une rotation latérale de la tête. Celle-ci est associée au roulis général du corps. De ce fait, mais également du fait de la durée brève de la phase inspiratoire, l'équilibre sera peu perturbé.
Pour conserver une symétrie générale des actions motrices, on cherchera à équilibrer spatialement les côtés de rotation.
Cette inspiration se réalise à la fin de la poussée d'un bras, du côté de celui- ci, donc dans une coordination en opposition au moment de l'entrée dans l'eau de la main opposée. En effet, au moment de l'inspiration, la cage thoracique est fortement sollicitée. Les muscles propulsifs étant en partie insérés sur celle-ci, le nageur ne peut donc pas correctement prendre appui dessus pour tirer avec le bras. Il choisit donc un très court temps mort propulsif pour situer l'inspiration.
Sauf dans les épreuves de sprint où justement le maintien fixé de la cage thoracique se justifie pour améliorer l'action propulsive, l'apnée n'est pas une solution respiratoire intéressante.
De ce fait, la phase inspiratoire étant très courte, pour éviter un temps mort respiratoire (apnée) l'expiration durera un temps proportionnellement long.
Indépendamment des aspects liés à la coordination des phases inspiratoires et expiratoires, il est essentiel de rappeler que le but de la respiration est d'alimenter en oxygène les muscles en fonction de leur travail. Il s'agit donc de chercher le rendement maximum en optimisant l'ensemble des actions respiratoires.
Le nageur profite de l'inspiration pour prendre des informations visuelles sur l'extérieur.

- Prise d'informations

Durant la nage, du fait de la position immergée de la tête, les informations visuelles seront obligatoirement indirectes. Elfes se réaliseront soit à l'extérieur durant une sortie de la tête en phase inspiratoire, mais surtout sous l'eau. L'« ancrage » visuel, particulièrement sur la ligne de fond, aura tendance à servir de point de repère pour organiser symétriquement les actions motrices.

- Forme, rythme et coordination des mouvements de jambes

L'action des jambes doit permettre l'équilibre et la stabilité du corps en introduisant un facteur propulsif accessoire.
La forme la plus efficace est le battement constitué de deux phases : une ascendante l'autre descendante. Ce battement pourra donc jouer quatre rôles fondamentaux : trois d'équilibre (latéral, sagittal et frontal) et un de propulsion.
Le rôle qui semble être le plus important est celui du rééquilibre latéral. En effet, un nageur sans aide matérielle (pull buoy) qui ne battrait pas des jambes, soit aurait tendance à voir couler celles-ci, augmentant les résistances à l'avancement, soit utiliserait ses bras pour réaliser cet équilibre latéral. Ce type de battement, limitant le « tangage est d'autant plus important que le nageur présente une flottaison médiocre du train inférieur.
Un rôle important est joué par l'action croisée du battement afin de limiter le roulis. En effet, et particulièrement dans les épreuves de demi-fond où le bassin n'est pas fixé par un battement très dynamique, toute action des bras liée à un engagement des épaules aura tendance à basculer la partie postérieure du corps. Le rôle du battement, le plus souvent à deux temps, sera de compenser en sens inverse tout roulis du corps dans le plan sagittal.
Mais dans le plan frontal (lorsqu'on regarde le nageur par-dessous ou par-dessus), on se rend compte que les déséquilibres (lacets) ont besoin d'être compensés par le battement de jambes.
Le rôle propulsif du battement sera principalement lié au rapport d'efficacité existant entre la propulsion des jambes seules et celle des bras seuls, mais également aux trous moteurs intermédiaires des actions propulsives de chacun des deux bras.
Dans tous les cas, le mouvement de battement qui part de la hanche se termine par le fouetté du pied en hyperextension très souple. La flexion intermédiaire du genou sera peu marquée. Dans l'ensemble, le rythme des battements de jambes est caractérisé par une accélération, tant dans la phase descendante que dans la phase ascendante ; quoiqu'un nageur voulant valoriser la portance puisse n'accélérer que la phase descendante, ramenant ses jambes en position haute en relatif relâchement.
Exception faite de ce qui vient d'être dit, il y a une relative correspondance entre fa phase montante d'une jambe et la phase descendante de l'autre. Dans tous les cas, les points morts (situation la plus basse et la plus haute) des deux jambes sont en coordination d'opposition.

- Coordination générale de la nage

Il est bien évident qu'en crawl la coordination de la nage sera étroitement liée à la coordination des actions des deux bras.
Lorsqu'on observe les solutions motrices du rapport bras/jambes, on peut distinguer trois formes différentes : un rapport de six, de quatre ou de deux battements par cycle de bras.
Dans le battement à six temps, un battement correspond à chaque phase du mouvement de bras (godille externe et basse, godille interne, godille externe et haute).
Dans le battement à deux temps, un battement correspond à chaque mouvement de bras (en opposition).
Le battement à quatre temps correspond à une solution intermédiaire par rapport aux deux précédentes.

 

 

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 dos animation

 

La technique du dos crawlé

Dans les épreuves de dos, le dos crawlé est utilisé sans exception par les nageurs de haut niveau.

- Règlement, contraintes environnementales

Dans l'épreuve de dos, le règlement est relativement contraignant Tors du départ et des virages ; par contre, un seul véritable règlement durant la nage existe : c'est d'être constamment en position dorsale. La position normale du dos peut inclure un mouvement de roulis de corps inférieur à 90° par rapport à l'horizontale. La position de la tête est indifférente. »
Une partie quelconque du corps du nageur doit couper la surface de l'eau pendant faute la course. Il est cependant permis que le nageur soit complètement immergé pendant le virage et sur une distance de 15 mètres au plus après le départ et chaque virage. A ce moment-là, la tête doit être sortie de l'eau.
En conséquence, n'ayant de contrainte réglementaire que celle d'être sur le dos, Te dos crawlé correspondra à une application concrète des principes biomécaniques en position dorsale.
A l'arrivée de la course, le nageur doit toucher le mur en étant sur le dos.

- Equilibre du corps, résistances à l'avancement

Comme dans le crawl, T'équilibre du corps est horizontal pour réduire Tes résistances à l'avancement. Il est important d'avoir un bon alignement horizontal et latéral. Le roulis des épaules est devenu plus important pour placer les surfaces propulsives en situation d'efficacité maximale, malgré les limites articulaires, mais également pour dégager l'épaule lors des retours. Celui-ci devra être largement compensé afin de réduire les résistances à l'avancement. La réduction de la surface du maître couple, l'amélioration de la forme de pénétration et l'allongement maximal du corps doivent être recherchés.
La position de référence étant dorsale en rapport au règlement, la tête sera d'autant plus axée et basse que le nageur flotte peu et avance lentement.
Une caractéristique essentielle du dos crawlé, est la parfaite stabilité de la tête même et surtout lors du roulis des épaules. Cette stabilité permet une organisation perceptive de l'ensemble des actions motrices et particulièrement celles concernant l'axe corporel et la symétrie fonctionnelle.

- Caractéristiques spatiales des mouvements de bras

L'entrée de la main se réalise bras en extension complète, dans l'axe de l'épaule. La main pénètre dans l'eau, paume tournée vers l'extérieur, petit doigt en premier afin de réduire au minimum les turbulences. La vitesse acquise pendant le retour fait descendre la main, c'est alors que commence la phase de recherche d'appui. La main qui, compte tenu de l'avancement du nageur va vers l'avant, se place en s'orientant progressivement vers le bas et l'extérieur. Cette recherche d'appui s'accompagne d'un engagement de l'épaule visant à accroître la longueur du trajet propulsif.
La traction débute donc le bras en extension. La main réalise alors un mouvement circulaire vers le bas, l'extérieur et l'arrière (godille basse et externe). Celle-ci descend jusqu'à une profondeur de 45 à 60 cm (Maglischo 1987). L'avant-bras se plie progressivement sur le bras pendant toute cette phase.
Alors que la main continue son trajet extérieur, elle modifie son trajet vertical pour réaliser une godille vers Te haut. Petit à petit alors que le coude est fléchi à plus de 90 degrés (Maglischo 1987), la main réalise également un mouvement vers l'intérieur. La poussée déjà entamée par la dernière partie de la godille haute se prolonge par une dernière godille basse. Celle-ci prolonge le mouvement interne déjà amorcé. La godille finale basse semble être la phase la plus propulsive du mouvement de bras. La main doit finir son trajet propulsif assez profondément pour utiliser la portance et la dépression.
Compte tenu de sa position profonde à la fin de l'action propulsive, la sortie de l'eau de la main ne peut se réaliser qu'avec un roulis important des épaules. En effet, une fois la godille basse terminée, la main se tourne vers l'intérieur, la paume face à la cuisse, afin d'être profilée et sortir de l'eau sans résistance négative. Pendant ce placement de la main l'épaule qui a donc fini sa propulsion se tourne, ce qui provoque une remontée de la main jusqu'à la surface. Pendant le retour aérien du bras, puisque la main est en position paume vers l'intérieur, celle-ci doit en phase haute modifier sa position afin d'amener la paume vers l'extérieur pour présenter le côté du petit doigt face à l'eau. Le bras, mais surtout l'avant-bras, sont tendus mais relâchés.

- Caractéristiques temporelles des mouvements de bras

Comme dans toutes les nages, la vitesse de réalisation des actions de chaque cycle de nage doit être rapide.
Indépendamment de la vitesse totale du trajet propulsif, Te rythme de chacune des séquences du cycle devra être optimum. Après l'entrée dans l'eau de la main, à chaque structure spatiale, correspond une accélération spécifique (godille basse et externe, godille haute, et godille finale basse).

- Coordination des mouvements de bras

Alors qu'en crawl, des coordinations différentes pouvaient se justifier par leurs avantages, en dos la seule véritable coordination correcte se réalisera en « opposition) ›.
En effet, la situation anatomique de l'articulation de l'épaule impose un roulis important du haut du corps pour favoriser la propulsion. Ce roulis provoquant l'abaissement de l'épaule propulsive est tout à fait positif pour aider au dégagement de l'autre épaule en situation de retour aérien. Cette logique ne peut se justifier que s'il y a opposition parfaite des actions des deux bras. Si, comme dans le comportement des débutants, un temps d'arrêt se réalise le long de la cuisse, un bras prend du retard sur l'autre. Ce rattrapé devient alors préjudiciable à la coordination positive du roulis des épaules.
Dans cette coordination en opposition, au moment de la partie la plus haute du retour d'un bras. L’autre entame sa godille finale basse. L'entrée de la main du premier bras se réalisant alors lorsque l'autre termine sa godille basse.

- Organisation respiratoire

Le dégagé d'une partie de la tête hors de l'eau durant la totalité du cycle de nage pourrait laisser supposer que la respiration en dos crawlé ne pose que peu de problème. Même si cela apparaît paradoxal, c'est souvent en dos que la respiration est la plus anarchique car elle n'est pas associée de manière aussi directe aux actions motrices des bras que lors des autres nages.
L'amplitude respiratoire (la quantité d'air inspiré et expiré) doit être comparable à celle des autres nages. La possibilité offerte par la position de la tête ne doit pas provoquer une réduction de l'amplitude provoquée par une augmentation de fréquence respiratoire.
Comme en crawl les fréquences respiratoires les plus couramment observées sont: une inspiration + expiration tous les cycles (2 temps) ou tous les cycles et demi (3 temps).
La mobilisation de la cage thoracique lors de l'inspiration rapide étant légèrement préjudiciable aux actions propulsives, la situation de la phase inspiratoire doit correspondre à la fin de l'action motrice d'un bras. Cette inspiration se prolonge légèrement durant le retour du bras.
Pour éviter l'apnée, l'expiration se situe durant tout l'intervalle de temps laissé libre par l'inspiration.
Les canadiens et américains préconisent d'inspirer pendant le retour d'un bras et d'expirer durant la phase propulsive de l'autre bras afin d'établir un rythme régulier (Kemp 1982 et Maglischo 1987).

- Prise d'informations

Indépendamment des virages, lors de la nage la position de la tête va avoir des incidences importantes sur la prise d'informations visuelles.
La direction du déplacement, donc l'engagement vers l'espace arrière est déjà une source de difficulté informationnelle. L'orientation du regard à la verticale ou à l'oblique arrière imposera des prises d'informations indirectes.
Dans le cas d'un bassin couvert, trois solutions peuvent se produire. La première est l'existence de repères au plafond (poutres par exemple) qui correspondent aux repères dans l'eau. Dans ce cas comme en crawl, la prise d'information visuelle indirecte aidera la direction de nage. Dans un deuxième cas le plafond, au-dessus des lignes de nage, est neutre (peint uniformément par exemple), alors le nageur, comme en bassin extérieur, ne peut utiliser ce repère. Lorsque, troisième solution, les repères du plafond sont gênants pour guider l'axe de déplacement (cas des lignes courbes décentrées en bassin tournesol »), le nageur doit, soit faire abstraction, soit compenser ces repères.
Mais !es lignes d'eau latérales, qui elles, sont stables, sont essentielles à la prise d'informations visuelles. Le nageur ne doit pas, comme le fait le débutant, tourner la tête ; sa vision périphérique doit situer sa position par rapport à sa ligne de nage.
Indépendamment du rôle qu'ils jouent sur les virages, les drapeaux situés à 5 m, mais également la ligne de faux départ, peuvent être utilisés pour situer le nageur de clos par rapport à son parcours.

- Forme, rythme et coordination des mouvements de jambes

Plus encore qu'en crawl, l'action des jambes permet l'équilibre et la stabilité du corps en introduisant un facteur propulsif accessoire. C'est le battement qui est la forme la plus efficace pour jouer ces rôles sans augmenter la résistance à l'avancement.
Comme le battement de jambes sur le dos est sensiblement comparable sur le pian de l'efficacité à celui sur le ventre et qu'en position dorsale les bras sont moins efficaces, le rapport bras/jambes donne une importance accrue au battement en dos crawlé.
Dans son rôle d'équilibration limitant le tangage, le battement est tout à fait essentiel. C'est la partie descendante créant une portance positive qu'il faudra privilégier lorsque les jambes ont tendance à s'enfoncer en dos crawlé.
Nous avons vu que le roulis des épaules était à privilégier, le battement aura donc également un rôle actif pour éviter que ce roulis ne se prolonge dans le bas du corps. Au contraire et dans le but de fixer le bassin, un mouvement oblique en sens inverse du roulis des épaules viendra compenser les déséquilibres potentiels.
Dans la mesure où l'action des bras débute par un mouvement vers le bas et l'extérieur, sans battements, le bas du corps subirait un déséquilibre dans le pian frontal (lacet) en sens inverse (action-réaction). Le troisième rôle du battement jouera donc dans le sens d'un maintien du bas du corps en équilibre frontal.
Comme la coordination en chevauchement d'action n'existe pas réellement en dos, le maintien d'une propulsion continue pose plus de problème en dos crawlé qu'en crawl. Le rôle propulsif des jambes devrait donc également être renforcé dans cette nage tout en restant relativement limité. Counsilman (1975) précise qu'à l'inverse du crawl, c'est le battement ascendant qui est le plus propulsif en dos crawlé.

Le rythme des battements de jambes va donc être étroitement lié aux rôles fondamentaux qu'on veut lui voir jouer. Si le nageur a des problèmes d'équilibre particulièrement lorsque ses jambes ont tendance à couler, il va accélérer plus violemment le battement descendant pour obtenir un effet de portance positive. Si le nageur, bien équilibré, veut utiliser ses jambes comme complément propulsif il accélérera surtout le battement ascendant. Le plus souvent ces deux rôles étant importants, le nageur comme en crawl accélérera les deux phases.
Dans tous les cas, le mouvement de battement qui part de la hanche se terminera par le fouetté de la cheville et du pied en hyperextension, très souple. La flexion intermédiaire du genou sera peu marquée.

- Coordination générale de la nage

Le dos étant comme le crawl une nage alternée, la coordination de la nage est étroitement liée à la coordination des actions des bras.
Cette coordination des bras se réalisant en opposition, l'organisation générale de la nage correspond à celle du crawl en opposition et en battement à six temps.
En effet tous les dossistes de niveau mondial sans exception ont un battement à six temps (Maglischo 1987).
A chaque godille de bras (basse et externe, haute et finale basse) correspond une phase ascendante du battement de jambes. Les premières et troisièmes correspondances se réalisent bras et jambes du même côté. Par exemple durant les deux godilles basses du bras droit c'est la jambe droite qui termine sa phase ascendante, tandis que durant la godille haute du bras droit, c'est la jambe gauche qui se situe en phase ascendante.

 

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La technique du papillon

Le papillon, plus réglementé que le dos, est pourtant la deuxième nage en matière de performance, après le crawl.
A l'exception de "ancien record du monde de Naber au 200 m dos, améliorant de 21100e l'ancien record du monde du 200 m papillon (1'59"19 contre 1'59"21), le papillon est plus efficace que le dos crawlé.
Sans entrer dans les détails, il est possible de dire que le caractère simultané des actions de bras du papillon (aspect négatif sur la continuité motrice) est donc compensé par l'équilibre ventral (position des articulations des épaules favorable à la propulsion).

- Règlement, contraintes environnementales

Le règlement F. I.N. A. précise un certain nombre de points particulièrement sur !a symétrie et la simultanéité des actions motrices.
« Le corps doit être allongé sur la poitrine en permanence, sauf lors d'un virage. Les épaules doivent être parallèles à la surface de l'eau à partir du début de la première traction de bras, après le départ et après chaque virage et resteront dans cette position jusqu'au prochain virage ou jusqu'à l'arrivée. Il est interdit de se tourner sur le dos à n'importe quel moment.
Les deux bras doivent être amenés en avant ensemble au-dessus de la surface de l'eau et ramenés en arrière simultanément.
Tous les mouvements des pieds doivent être exécutés d'une manière simultanée. Les mouvements simultanés des jambes et des pieds de haut en bas dans le plan vertical sont autorisés. Les jambes et !es pieds ne doivent pas être nécessairement au même niveau, mais aucun mouvement alterné n'est autorisé. »

- Équilibre du corps, résistances à l'avancement

- Lors des actions propulsives des bras, la position du corps ne doit pas freiner son avancée. Par contre, lors des phases ondulatoires, l'obliquité du corps ne sera pas un inconvénient. En effet, la surface du maître couple est évaluée en rapport au sens du déplacement et dans ce cas, le déplacement étant oblique, le corps doit suivre cette direction pour réduire les résistances à l'avancement.
La tête doit chercher à se profiler le plus possible lors des actions propulsives. Elle devra en outre anticiper les actions respiratoires. Elle se relèvera vers la fin de la poussée des bras et se replacera avant la deuxième partie du retour des bras.

- Caractéristiques spatiales des mouvements de bras

L'ensemble des actions de bras correspond aux phases d'entrée, de recherche d'appui, de traction. de poussée, de sortie et de retour. La phase de traction est composée d'une godille externe et d'une godille basse et interne. La phase de poussée correspond à une godille haute et légèrement externe.
Lors de l'entrée dans l'eau, les mains sont situées approximativement dans l'axe des épaules. Les paumes des mains sont alors légèrement tournées vers l'extérieur.
Pour pénétrer dans l'eau sans trop de résistance, la main sera très légèrement plus basse que le coude, donc légèrement fléchie. L'extension se réalise alors pendant que des mains orientées pouce vers le bas se dégagent des bulles d'air embarquées lors du retour aérien. Commence alors le mouvement de godille externe. Celui-ci se réalise bras tendus avec une accélération importante. Son rôle est certainement de créer une zone de basse pression en avant du corps, favorisant donc la pénétration par aspiration antérieure. Pendant la durée de cette godille externe, alors que les mains sont restées sensiblement à la même hauteur sous la surface de l'eau, les épaules sont descendues d'autant plus nettement que le nageur est souple.
Le début de la remontée des épaules est étroitement lié au début de la godille basse et interne. Dans un premier temps, en effet, la descente des mains se réalise avec la création d'un bras de levier associé aux épaules.
Ce n'est qu'au démarrage de la godille basse et interne que les mains s'orientent vers l'arrière. Cela suppose donc que la recherche d'appui se réalise pour enclencher cette godille. Le repositionnement des mains vers l'intérieur et le bas se fait en relation avec la flexion légère du coude et sa rotation vers l'intérieur.
Lors de la godille basse, les mains s'orientent vers le bas, l'arrière et l'intérieur. La flexion du coude s'accentue jusqu'à la fin de la phase de traction (mains sous les épaules).
Au début de la poussée, les mains sont relativement rapprochées l'une de l'autre (avec des différences interindividuelles importantes). Les mains changent leur orientation pour se diriger vers l'arrière, légèrement vers l'extérieur et le haut. Le mouvement de godille haute se réalise. La phase oblique haute se verticalise progressivement, et davantage vers la fin de la godille.
Vers la fin de sa remontée, la main se tourne progressivement afin de réduire les résistances à l'avancement dans la phase de sortie de l'eau. Dans le même temps, les coudes se fléchissent, ils sortent donc légèrement avant les mains.
Le retour aérien débute donc par un dégagé des coudes suivi des mains, les pouces orientés vers le bas. Le mouvement de l'ensemble est d'abord dirigé vers le haut et l'extérieur. D'autant plus vers le haut que le nageur est souple. La flexion imposée par le dégagé du coude à sa sortie de l'eau se réduit, pouvant être remplacée par une extension complète. Cette extension ne doit pas contrarier le relâchement nécessaire à une bonne alternance de contraction en phase propulsive et de relâchement en phase de retour. Le dégagement des épaules doit être recherché durant l'ensemble de la phase de retour. Au passage des mains au- dessus des épaules, le mouvement vers l'avant change d'orientation de l'extérieur vers l'intérieur afin d'amener progressivement les mains dans l'axe des épaules. Ce mouvement externe puis interne se produit moins chez quelques nageurs très souples ramenant les bras tendus.
Comme on l'a vu, lors de l'entrée des mains dans l'eau, les coudes sont légèrement fléchis pour améliorer la pénétration des bras dans l'eau.

- Caractéristiques temporelles des mouvements de bras

La simultanéité des actions des deux bras ne réduit pas l'importance du facteur vitesse. A chaque phase propulsive de la nage, la vitesse de réalisation doit être recherchée.
Puisque l'ensemble du trajet moteur spatial correspond à trois godilles spécifiques (externe, basse arrière et interne, haute arrière et légèrement externe), trois accélérations constitutives de chaque godille seront réalisées.
Schleihauf en 1979 montre en papillon que les mains se déplacent à différentes vitesses durant la phase propulsive afin de conserver un déplacement du corps aussi constant que possible.

- Organisation respiratoire

Du fait de la symétrie et de la simultanéité des actions motrices en papillon, la logique respiratoire dans cette nage aura également un caractère symétrique.
Counsilman en 1975 et Maglischo en 1987 analysent les inconvénients importants d'une prise d'inspiration latérale.
Du fait de l'immersion de la tête durant l'équilibre de nage, c'est un mouvement volontaire bien coordonné qui doit amener la tête en position d'émersion optimale afin de réaliser cette inspiration.
Comme dans les autres nages il doit y avoir le moins de contradiction possible entre la fixation de la cage thoracique pour optimiser l'action propulsive des bras et sa mobilité due au mouvement inspiratoire.
Pourtant la situation spatiale de la tête la plus avantageuse à son redressement sera liée à la poussée des bras et à la deuxième ondulation des jambes.
Compte tenu de ces deux éléments, le nageur devra anticiper le placement inspiratoire de la tête en redressant celle-ci progressivement à partir de la fin de la traction (godille arrière interne et basse). La tète sera totalement dégagée, le menton amené vers l'avant pendant la poussée (godille arrière et haute) et pendant la phase descendante de l'ondulation des jambes. C'est grâce à ce placement que se réalise la phase inspiratoire. Elfe se prolonge très légèrement. Pour Counsilman (1975), au moment où les bras commencent leur retour, l'inspiration est terminée, alors que d'après Maglischo (1987), elle se prolonge pendant la première moitié du retour.
Une flexion marquée de la tête anticipe la fin du retour des bras, le placement optimal de la tête doit être réalisé juste sous la surface.

L'expiration, particulièrement dans le cas de fréquence respiratoire à chaque cycle de bras, doit se coordonner à la phase inspiratoire afin d'éviter les temps d'arrêt respiratoires (apnée).
La fréquence respiratoire est assez individuelle. Pourtant la logique voudrait qu'elle puisse être peu élevée sur des courtes distances (50 m particulièrement). Sur 100 m, la fréquence respiratoire passe souvent à une inspiration tous les deux cycles (Nesty, Biondi en finale du 100 m papillon des Jeux Olympiques de Séoul 1988). Des adaptations existent : Gross dans la même épreuve réalisant d'abord une inspiration tous les deux passages, puis alterne une fois tous les deux, une fois tous les temps, pour terminer la course tous les temps. Jameson quant à lui, toujours sur la même épreuve réalise une inspiration tous les temps sur la totalité de la course. Chez les dames dans la même finale olympique, les 4 premières nageuses (Otto, Weigang, Quian et Plewinski) réalisent une inspiration tous les deux passages de bras avec deux adaptations particulières : Otto attend le sixième cycle de nage pour engager sa première inspiration puis inspire jusqu'à l'arrivée. Quian commence sa première inspiration au quatrième passage, passe ensuite à une inspiration tous !es trois puis tous les deux passages et arrête toute inspiration six cycles avant l'arrivée.
Sur 200 rn papillon des Jeux Olympiques de Séoul, Gross lors de son record olympique a nagé en fréquence respiratoire deux temps sur le premier 100 mètres à l'exception des zones de virage, puis alterne deux temps un temps pendant une courte période transitoire pour finir en un temps (une inspiration tous les passages), les 75 derniers mètres.

- Prise d'informations

Du fait de la position axée de la tête sous l'eau lors des phases expiratoires, le nageur peut guider visuellement son déplacement en se repérant à la ligne de fond.
Lors du relevé de la tête, également axée, afin de réaliser l'inspiration, le nageur en profite pour prendre ses informations visuelles extérieures.
Il peut donc compléter la vision indirecte lors de l'immersion de la tête par des informations visuelles directes particulièrement celles concernant la distance restant à réaliser pour atteindre le but ou le mur du virage.
Le règlement n'interdisant pas une rotation de la tête lors de l'inspiration, le papillonneur peut donc compléter sa vision périphérique des informations latérales (lignes d'eau mais surtout autres nageurs), par une information visuelle plus directe et donc plus précise (vision centrale).

- Forme et rythme des mouvements de jambes

A la différence des battements des nages alternées (crawl et dos crawlé), le battement en papillon se prolonge au-delà du bassin. En effet, dans un battement alterné, lorsqu'une jambe réalise son mouvement ascendant, l'autre réalise son battement descendant, le bassin ne peut donc prolonger aucune de ces deux phases. Par contre, lorsque la même phase se réalise simultanément avec les deux jambes, le bassin, mais également le rachis vertébral. peuvent prolonger l'amplitude du mouvement. 11 s'agit alors d'une véritable ondulation. Celle-ci est spécifiée par le fait que le même mouvement, sinueux, se réalise dans un même ensemble oscillatoire. Les épaules, le dos, le bassin, les genoux, les chevilles participent les uns après les autres à la même sinusoïde. Par sa correspondance au mouvement de certains cétacés, l'ondulation des jambes et même la nage ont été qualifiées de dauphin.
Cette ondulation-dauphin est constituée comme dans le battement d'une phase ascendante et d'une phase descendante.
Ces deux phases sont réalisées, l'ensemble des segments mis en jeu les plus souples possible, de la même manière qu'un battement avec des palmes.
La flexion des genoux doit être limitée. Le bassin réalise un mouvement de bas en haut intégré à l'ondulation. Les pieds sont très légèrement tournés vers l'intérieur. « La plupart des papillonneurs de haut niveau écartent les genoux au début du battement vers le bas et les rapprochent pendant le mouvement. (Maglischo 1987).
A chaque phase, ascendante ou descendante, une accélération spécifique se réalise.
En ce qui concerne leurs rôles, ils seront étudiés en relation avec la coordination générale de la nage.

- Coordination générale de la nage

Sur un cycle complet de bras, deux ondulations, chacune composée d'une phase ascendante et d'une phase descendante, se réalisent.
Si le placement de chacune de ces phases est bien localisé, les rôles spécifiques semblent plus discutés.
La coordination la plus judicieuse met très précisément en rapport une phase ondulatoire des jambes avec une phase importante des bras.
Dès l'entrée des mains dans l'eau et durant la godille externe se réalise la phase descendante de la première ondulation.
Lors de la godille basse et interne se situe la phase ascendante de la première ondulation.
C'est pendant la godille haute que la deuxième ondulation effectue sa phase descendante. La phase ascendante de cette deuxième ondulation est coordonnée avec le retour aérien des bras.
Pour Tiffany (1982), le premier battement (phase descendante de la première ondulation) assure l'entretien de la vitesse acquise et aide les bras à conserver une vitesse de propulsion vers l'avant optimale. Le deuxième battement descendant empêche les hanches de s'abaisser à Ta suite du mouvement vers le haut de poussée des mains.
Le premier battement descendant est pour Counsilman (1975) le plus ample et le plus vigoureux, il peut participer effectivement à la propulsion du nageur. Tandis que le deuxième est presque toujours de moindre amplitude.
Pour Maglischo (1987), les diagrammes des forces indiquent que le battement vers le bas du premier dauphin peut à Ta fois servir à élever les hanches et à propulser le corps vers l'avant, alors que le battement vers le bas du second dauphin ne sert qu'à élever les hanches. Il indique également qu'aucun battement vers le haut n'est propulsif.
Tiffany (1982) à l'inverse de Counsilman (1975) précise que l'amplitude des battements de jambes varie en fonction de préférences individuelles, mais en règle générale le nageur de vitesse a un deuxième battement plus fort que le premier. Sur les parcours longs, le premier battement plus important contribue au maintien de l'élan et aide les bras au début de leur mouvement vers l'extérieur. Tandis qu'à grande vitesse un deuxième battement plus important empêche ta puissante poussée des bras d'enfoncer exagérément les hanches.

 

 

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 brasse animation

 

La technique de la brasse

La brasse est la plus réglementée des 4 nages codifiées. C'est donc logiquement celle dont les performances chronométriques sont les plus faibles.
C'est, du fait également de sa réglementation et de l'évolution des règles, la nage qui a certainement le plus évolué ces dernières années.

- Règlement, contraintes environnementales

Les règles essentielles de la F.1.N.A. sont relatives aux caractères symétrique et simultané de la nage.
«A partir du début de la première traction de bras après le départ et après chaque virage, le corps doit rester allongé sur la poitrine et les deux épaules parallèles à la surface normale de l'eau.
Tous les mouvements des bras doivent être simultanés et dans le même plan horizontal sans mouvement alterné.
Les mains doivent être poussées en avant à partir de la poitrine, sous, sur, ou au- dessus de l'eau. Les coudes doivent être sous l'eau, sauf pendant le dernier mouvement avant l'arrivée.
Les mains doivent être ramenées sur, ou sous la surface de l'eau.
Les mains ne doivent pas être ramenées en arrière au-delà de la ligne des hanches, sauf pendant la première traction après le départ et chaque virage.
Tous les mouvements des jambes doivent être simultanés et dans le même plan horizontal sans mouvement alterné.
Les pieds doivent être tournés vers l'extérieur pendant le mouvement de propulsion du coup de pied. Les mouvements du type « ciseaux », battement » ou dauphin » vers le bas ne sont pas autorisés. il est permis de briser la surface de l'eau avec ses pieds, sauf si ce mouvement est suivi d'un mouvement vers le bas du type « dauphin ».
Pendant chaque cycle complet constitué d'une traction de bras et d'un mouvement de jambes, dans cet ordre, une partie de la tête du nageur doit couper la surface de l'eau, sauf au départ et aux virages, où le nageur peut effectuer un mouvement de bras complètement en arrière vers les jambes et un mouvement de jambes en étant totalement immergé. La tête doit couper la surface de l'eau avant que les mains ne se tournent vers l'intérieur au moment de la phase la plus large de la seconde traction. »

- Équilibre du corps, résistances à l'avancement

La brasse, nage à l'origine horizontale mais offrant d'importantes résistances à l'avancement particulièrement dans le retour des jambes, a évolué de plus en plus vers une verticalisation marquée.
Actuellement deux styles de brasse peuvent être caractérisés comme « brasse horizontale » et « brasse verticale ». Entre ces deux extrêmes grand nombre de possibilités techniques coexistent.
La brasse à plat (horizontale) donne une importance relativement équilibrée à la propulsion bras par rapport à la propulsion jambes. Ce style de nage. associé le plus souvent à l'ancien règlement interdisant d'immerger la tête, est encore utilisée.
Cette brasse en surface permit à Jastremski de devenir le meilleur spécialiste du monde au début des années 60. Celui-ci sacrifiait presque totalement l'action des jambes au profit du mouvement de rotation des bras (Tiffany et Johnson 1982).
L'école de brasse russe avec particulièrement Pankin à partir de 1966 augmentait la vitesse de retour des bras pour améliorer le rythme du mouvement. Ce perfectionnement déboucha sur !a brasse dite européenne.
C'est au début des années 70 que la brasse s'est franchement verticalisée avec l'intégration d'un mouvement de dauphin bien particulier. Kusch puis plus tard Wilkie allaient influencer la brasse dans un premier temps en Europe. Ce dernier utilisait un style où les épaules et le haut du dos sortaient nettement de l'eau au moment de l'inspiration
C'est ensuite l'école russe qui accentua cette verticalisation. Les brasseuses russes, avec particulièrement Kashuschite aux championnats du monde de 1978, dominaient la brasse mondiale. Leur style se caractérisait par un soulèvement très marqué du haut du corps et par un « plongeon » en avant qui permettait de repasser dans une position hydrodynamique. Un coup de pied de dauphin ascendant complétait cette structure.
Caulkins rendit célèbre cette variante de la brasse, qui donne au corps une plus grande amplitude de mouvement (Tiffany et Johnson 1982). Bergen, l'entraîneur de Caulkins intégrait dans son entraînement un grand nombre d'exercices verticaux du corps (la nageuse debout dans l'eau) afin d'accentuer cette verticalisation et le demi-dauphin ascendant.
Une autre variante de la brasse, associée à cette verticalisation, particulièrement en Europe, a été à partir des années 80 le retour des bras au-dessus de l'eau.
Par rapport aux aspects réglementaires, ni ce point, ni celui du mouvement vertical n'ont été considérés comme des enfreintes au règlement. En effet sur le premier point le règlement F.I.N.A. précise que : les mains doivent être projetées en avant à partir de la poitrine ». Sur le deuxième point, plus litigieux, une interprétation du règlement doit être réalisée. Celui-ci précise : « Pour le mouvement de jambes, les pieds doivent être déplacés vers l'extérieur dans un mouvement vers l'arrière. Les mouvements du type " battement " ou " dauphin " ne sont pas autorisés. Il est permis de couper la surface de l'eau avec les pieds, à moins que ce mouvement ne soit suivi d'un mouvement vers le bas du type " dauphin '". » La seule interprétation qui puisse permettre le mouvement actuel est de considérer qu'un « battement » ou qu'un « dauphin » constituent l'ensemble de deux phases une ascendante, l'autre descendante. Dans la brasse « ondulée » ou verticale, seul un dauphin ascendant est réalisé, il n'y a donc pas de dauphin (mais 1/2 dauphin). En tous les cas, comme pour bien des points réglementaires, le fait d'avoir autorisé depuis bien des années ce style a fait jurisprudence.
A l'heure actuelle, et particulièrement dans les années pré et post olympiques de 1988, le demi dauphin ascendant prend de plus en plus d'importance. L'entraîneur bulgare Gurkov (rare entraîneur a avoir vu ses nageuses remporter les médailles d'or et d'argent dans la même épreuve devant les allemandes de l'Est aux Jeux Olympiques de Séoul) fait travailler de manière conséquente cette ondulation ascendante à l'entraînement. Par exemple Dangalakova-Bogomilova (Championne d'Europe et Championne Olympique du 100 m brasse) réalise de très grandes distances en brasse avec des palmes aux pieds afin d'accentuer ce mouvement spécifique pendant une structure de nage complète.

- >Caractéristiques des mouvements de bras

Comparativement aux trois autres nages qui ont un retour aérien des bras, en brasse les phases proprement dite d'entrée et de sortie n'existent pas. D'autre part,' l'action des bras ne dépassant que de très peu le plan des épaules, la phase correspondant à celle de poussée dans les trois autres nages, sera excessivement réduite.
L'action des bras en brasse sera donc composée d'une godille externe comparable à celle du papillon, d'une recherche d'appui, d'une godille basse, d'une godille interne et d'un retour.
A la différence avec le papillon, lors du début de la phase de godille externe, les mains sont accolées, ce mouvement accéléré est donc plus ample.
Ce mouvement latéral de godille externe a surtout pour but de créer en avant du corps une zone de basse pression (dépression) favorisant la pénétration par aspiration (succion) antérieure. Les bras sont tendus, les paumes des mains initiant le mouvement sont tournées vers l'extérieur et légèrement vers le bas (favorables à la portance positive). Dans cette phase, les épaules descendent plus bas que les mains et les coudes.
Comme en papillon, le début de la remontée des épaules est étroitement lié au début de la godille basse. Dans ce temps, la descente des mains est associée au bras de levier des épaules.
Au démarrage de la godille basse, les mains vont s'orienter vers l'arrière, une recherche d'appui est donc indispensable pour rendre cette godille efficace dès son amorce. Dans cette phase, la rotation des mains est associée à une légère flexion des coudes. Cette godille vers le bas a pour but d'une part une propulsion avant par la portance, mais également la montée du buste vers le haut.
Lors de la godille interne, la flexion des coudes s'accentue, les mains augmentent leur rotation vers l'intérieur et les épaules remontent. Un fouetté des coudes vers le buste contribue à la propulsion avant par une action conjuguée de traînée et de portance. Ce fouetté, associé à la godille interne des mains se situe au moment de l'inspiration.
La position des mains à la fin de la godille interne varie très sensiblement d'un nageur à un autre. Pour profiler au mieux l'ensemble des membres supérieurs, les coudes sont plaqués au buste, les mains accolées situées sous le menton.
Un « plongeon » du haut du corps vers l'avant et vers le bas se réalise alors. Pour initier et accentuer celui-ci les bras dans leur retour sont très profilés, ce retour étant réalisé à une très grande vitesse. Un enroulement interne des épaules contribue à réduire les résistances frontales à l'avancement. Le but de ce plongeon est multiple. Il doit permettre de retrouver le plus vite possible une position hydrodynamique afin d'optimiser l'action des jambes à venir. Ce mouvement du corps de haut en bas permet également un relâchement musculaire essentiel à une meilleure contraction propulsive ultérieure.

- Caractéristiques des mouvements de jambes

C'est donc dans ce profilage avant du corps, tête basse et axée que l'action propulsive des jambes va se réaliser.
L'action de jambes de la brasse « verticale-ondulée » est caractérisée par une poussée-godille vers le bas et l'extérieur, une godille vers le bas et l'intérieur, un temps de glisse, une demi-ondulation ascendante (dauphin ascendant) et un retour.
Elle se démarre par une ouverture de la surface interne du pied vers l'arrière et vers le bas en hyperflexion. Le pied atteint sa largeur maximale grâce à l'extension des hanches et des genoux.
Dans cette première phase de poussée godille basse et externe, l'extension de la jambe sur la cuisse va créer une traînée propulsive mais également une portance positive dans la mesure où le mouvement se réalise de haut en bas. Le mouvement circulaire du pied caractérise également la godille avec ses résultantes propulsives. Sur le plan temporel cette godille est caractérisée par un fouetté accéléré de l'avant vers l'arrière, de l'intérieur vers l'extérieur et du haut vers le bas.
C'est plus artificiellement pour l'étude, que fonctionnellement, que la godille basse et interne se différencie de la godille basse et externe. En effet, en réalité ces deux actions sont, particulièrement dans le temps, associées à une même accélération. La vitesse croissante des pieds est importante dans ces phases. « Les pieds doivent accélérer progressivement et atteindre leur vitesse maximale seulement durant le mouvement final vers l'intérieur des jambes. Comme la vitesse de l'action des jambes est en grande partie contrôlée par l'extension des genoux, ceux-ci ne doivent pas se tendre complètement avant le rapprochement des pieds à la fin du coup de pied vers l'arrière. Le mouvement de dauphin, quel qu'il soit, ne doit pas commencer avant la pleine extension des genoux » (Tiffany et Johnson 1982).
Lorsque les membres inférieurs sont en extension, le pied quitte sa flexion pour s'étendre. Il reste dans l'alignement des jambes dans toute la phase de « glisse ». Celle-ci dure un temps relativement long. Le placement optimal étant une position haute du bassin et une position oblique mais alignée de l'ensemble des membres inférieurs, les pieds étant évidemment !es plus bas.
Suite à cette phase de glisse se réalise le fouetté ascendant (ou demi dauphin). Les pieds en hyperextension servent de palmes lors de cette ondulation ascendante. Ce fouetté réalisé en accélération a une incidence réelle sur !a propulsion. Même si la portance est négative, le mouvement étant oblique de bas en haut, les résultantes propulsives sont positives.
Un certain nombre d'auteurs décrivent ce mouvement de dauphin comme le début de la phase de retour, mais même si ces deux phases sont associées et enchaînées elles se distinguent fonctionnellement.
Le retour des jambes fait effectivement immédiatement suite au dauphin ascendant. Un relâchement des membres inférieurs, très important sur le plan énergétique, est rendu possible par le caractère balistique et passif (décontracté mais contrôlé) du retour des jambes. Ces qualités sont la conséquence de la prolongation de l'ondulation ascendante et d'autre part de l'abaissement relativement violent du bassin en fin de phase propulsive.
Durant le retour, les pieds sont joints en extension alors que les genoux s'écartent graduellement. Les pieds sont ramenés derrière les fesses. Ils sont en position optimale pour réaliser ensuite une rotation qui amènera les surfaces internes des pieds mais également de la partie interne des jambes en placement propulsif correct.

- Coordination générale de la nage

La brasse est une nage simultanée où les actions de chacun des deux trains sont propulsifs et offrent alternativement des résistances à l'avancement. Son efficacité générale sera liée à la continuité motrice et donc à sa coordination générale.
Plusieurs types de coordination peuvent être repérés chez les nageurs de haut niveau ; toutefois les associations les plus importantes entre phases de bras et phases de jambes répondent à certaines caractéristiques biomécaniquement logiques. La première godille externe des bras se réalise durant un temps mort de jambe : la glisse. C'est vers la fin de la godille externe des bras que se réalise le début du dauphin ascendant des jambes, il se prolonge durant la godille basse. Le bassin s'enfonce pendant la godille interne et le retour des jambes se réalise pendant le retour des bras. La poussée de jambes se réalise lorsque les bras, après leur retour, sont en position hydrodynamique profilée afin d'optimiser cette action propulsive essentielle.
Toutefois les nageurs de haut niveau n'utilisent pas tous la brasse verticale ». Dès lors, trois sortes de coordinations peuvent apparaître.
Dans une première coordination, - glissée », un temps de glisse sépare l'action de bras de celle de jambes créant donc un temps mort moteur. Dans la coordination « continue » l'action de bras suit immédiatement l'action des jambes, réduisant l'inconvénient précédent. Mais c'est la coordination superposée » qui semble réduire le plus les décélérations liées au changement de train propulsif. En effet, dans cette coordination, un chevauchement se réalise entre la fin des actions de jambes et le début des actions de bras.
Deux types de chevauchement existent. Pour Maglischo (1987), le chevauchement se situe entre les bras qui commencent à aller vers l'extérieur, alors que les jambes réalisent leur balayage vers l'intérieur. Tandis que dans la structure de la coordination précédemment décrite, c'est le dauphin ascendant qui peut chevaucher fa godille externe.

- Organisation respiratoire

La symétrie de la nage amène une symétrie dans le positionnement de la tête. La situation spatiale du redressement de la tête à la fin de la godille interne des bras et la situation anatomique de la cage thoracique à ce moment, amènent logiquement le placement de l'inspiration à chacune de ces phases. Le temps expiratoire se place, tout le reste du temps d'action de bras, pour éviter l'apnée.
La fréquence respiratoire est, compte tenu de la durée totale d'un cycle de nage, d'une inspiration par cycle.
Pour Maglischo (1987) « La respiration est si bien intégrée à la nage, qu'elle favorise plutôt qu'elle ne gêne la propulsion ».

- Prise d'informations

La brasse est la nage où la position logique de la tête est la plus proche de sa position de référence « terrienne ». De ce fait c'est également Ta nage où les prises d'informations visuelles poseront le moins de problème.
En baissant légèrement les yeux. le nageur peut repérer visuellement la ligne de fond sous l'eau lors d'une phase expiratoire.
Lors du relevé de la tête, les informations sont perçues visuellement de manière directe.
Par une légère rotation de la tête, en prenant soin de ne pas tourner les épaules, le nageur pourra également compléter sa vision périphérique qui agit en continu.

 

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L'analyse de la technique des départs

Le départ plongé, lorsque l'objectif est lié à l'efficacité, doit correspondre à une forme proche de celle réalisée en compétition. Il apparaît que ce départ compétitif va se différencier en fonction de conditions externes au nageur ou qui lui sont propres.

- Spécificité du départ par rapport à la nage

Ce point sera essentiellement lié aux contraintes réglementaires spécifiques à chaque nage, en particulier celles qui concernent les reprises de nage.
Toutefois dans un premier temps, le départ est réglementé de manière générale par la F.I.N.A.
Pour les courses de nage libre, de brasse et de papillon, le départ doit s'effectuer par un plongeon. ... Au long coup de sifflet du juge arbitre, les nageurs doivent monter sur le plot de départ avec les deux pieds à la même distance du bord et doivent y rester...
Des précisions ont été apportées par la F.I.N.A. :
Précision : les pieds ne doivent pas être agrippés au plot. Les pieds ne doivent pas être au bord du plot mais à la même distance du bord du plot. Lors de cette phase, les mains peuvent toucher ou agripper le plot à quelque endroit de celui-ci.
A la commande « à vos marques » du starter, ils doivent immédiatement prendre une position de départ avec au moins un pied à l'avant des plots de départ.
Précision Lors de cette phase, les mains peuvent être agrippées au plot à quelque endroit de celui-ci. Lors de cette phase, si les nageurs optent pour une position « un pied en avant (obligatoire), un pied en arrière », il n'est pas indiqué dans le règlement que le pied posé en arrière doit être à plat sur le plot. De fait, si tel est le cas, cette particularité est autorisée.
Lorsque tous les nageurs sont immobiles, le starter doit donner le signal de départ (coup de pistolet, coup de klaxon, coup de sifflet ou ordre).

Le départ en DOS et dans les courses de RELAIS 4 Nages se fait dans l'eau. Au premier long coup de sifflet du juge arbitre les nageurs doivent immédiatement entrer dans l'eau. Au second long coup de sifflet du juge arbitre les nageurs doivent se placer sans délai à leur position de départ.
Les nageurs doivent s'aligner dans l'eau face à l'extrémité de départ, avec les deux mains placées sur les poignées de départ. Les pieds, y compris les orteils, seront sous la surface de l'eau. Il est interdit de se tenir dans ou sur les trop-pleins ou d'accrocher les orteils au bord du trop-plein.
Lorsque tous les nageurs ont pris leur position de départ, le starter doit donner l'ordre «à vos marques ». Lorsque tous les nageurs sont immobiles, le starter doit donner le signal de départ.
Au signal de départ et après le virage, le nageur doit se repousser du mur et nager sur le dos pendant toute la course, comme indiqué par le règlement du dos.
Une partie quelconque du corps du nageur doit couper la surface de l'eau pendant toute la course. il est cependant permis que le nageur soit complètement immergé pendant le virage et sur une distance de 15 mètres au plus après le départ et chaque virage. A ce moment-là, la tête doit être sortie de l'eau.
Aux Jeux Olympiques, aux Championnats du Monde et pour les autres épreuves de la FINA, l'ordre « à vos marques » doit être donné en anglais take your marks » et le départ doit être assuré par des hauts-parleurs multiples, chacun étant placé sur chaque plot de départ. Le son de ces hauts-parleurs doit être suffisamment fort pour que la répétition du signal constitue un signal de rappel adéquat en cas de faux départ.
Le Starter rappelle les concurrents au premier faux départ et leur recommande de ne pas partir avant le signal du départ. Après le premier faux départ, tout nageur partant avant le signal du départ doit être disqualifié. Si le signal du départ intervient avant que la disqualification ne soit déclarée, la course se poursuit et le nageur ou les nageurs doivent être disqualifiés à la fin de la course. Si la disqualification est déclarée avant le signal du départ, le coup de pistolet n'est pas tiré mais les concurrents restants sont rappelés, le Starter leur précise de nouveau les sanctions et redonne le départ.
Le signal pour un faux départ sera le même que le signal de départ (coup de pistolet, corne, sifflet ou ordre) mais répété, en même temps que tombe la corde de faux départ. D'autre part, si le Juge-Arbitre décide qu'il y a faux départ, il devra donner un coup de sifflet, qui devra être suivi du signal du Starter (répété) et la corde de faux départ sera lâchée.
Si une erreur d'un officiel suit une faute d'un nageur, la faute du nageur sera effacée. »
En nage libre aucun règlement spécifique ne limite l'application générale des règles du départ.
En papillon, les points réglementaires spécifiques du départ sont inclus dans les dispositions de la nage : le corps doit rester allongé sur la poitrine, et les deux épaules doivent être parallèles à la surface de l'eau dès le début du premier mouvement, après le départ (et au virage). Au départ (et aux virages), le nageur est autorisé à faire un ou plusieurs mouvements de jambes et une traction des bras sous l'eau, ce qui doit lui permettre d'atteindre la surface.
En brasse, également, les dispositions du départ sont liées à celles de la nage : dès le début de la première brasse, après le départ (et après chaque virage) le corps doit rester allongé sur la poitrine et les deux épaules doivent être parallèles à la surface normale de l'eau. A l'exception du départ (et des virages) les mains ne doivent pas être ramenées en arrière au-delà de la ligne des hanches.
Le départ sera donc lié aux règlements mais également aux aspects techniques de chacune des 4 nages. Le départ dans une épreuve de 4 nages correspond à celui du départ en papillon (première nage) pour un individuel ou à celui du dos (première nage) pour un relais.

- Spécificité du départ par rapport à la distance

Sans entrer dans un débat trop complexe, il est facile d'analyser que plus la distance est courte, plus le temps de nage est court, et plus l'importance relative du départ est grande.
Pour un nageur au repos, le départ se réalise sur un processus énergétique de nature anaérobique alactique, c'est-à-dire qu'il utilise des réserves énergétiques disponibles de phosphocréatine, n'ayant que peu d'incidence sur l'énergétique de la course.
Il apparaît donc que même sur des épreuves longues, le nageur n'a pas intérêt à s'« économiser » sur le départ.

- Spécificité du départ par rapport aux conditions matérielles

Les plots de départ (de taille réglementée de 0,50 m à 0,75 m de hauteur au- dessus de l'eau, de surface minimale de 0,50 m sur 0,50 m) recouverts d'une matière antidérapante obligatoire, sont d'un angle d'inclinaison ne devant pas dépasser 10 degrés, Ils doivent être construits de façon à permettre au nageur d'agripper la plate forme lors du départ sur l'avant et les côtés.
Les poignées pour les départs en dos doivent être placées de 0,30 m à 0,60 m au-dessus de la surface de l'eau, à la fois horizontalement et verticalement. Elles doivent être parallèles à la surface du mur de l'extrémité, et elles ne doivent pas faire saillie au-delà du mur d'extrémité.
Il apparaît donc, indépendamment des bassins non réglementaires (plots d'un seul bloc, étriers de départ en dos uniquement horizontaux...) que des variations sensibles peuvent intervenir d'un bassin de compétition à un autre, ayant des incidences évidentes sur la technique utilisée.

- Spécificité par rapport à la forme du départ

Si en dos le départ compétitif est uniquement donné par le Starter (- au start ») dans les trois autres nages le départ en prise de relais se réalise en traitant des informations visuelles et non auditives. Dans ce cas le signal de départ sera objectivement prévisible, il sera donc anticipé.
Dans le départ « au start », le nageur se doit d'être immobile. Il peut soit avoir son centre de gravité à l'intérieur de la base de sustentation (départ traditionnel), soit s'agripper, afin d'avancer son centre de gravité, les mains agrippées stabilisant alors l'équilibre.
Dans le départ de relais, le règlement F. I.N. A. indique que l'équipe du concurrent dont les pieds ont perdu le contact avec le plot de départ avant que son coéquipier le précédant ait touché le mur est disqualifiée, à moins que le concurrent fautif ne revienne au mur de départ, mais il n'est pas nécessaire qu'il retourne sur le plot de départ.
Ce départ en relais, s'il est bien coordonné avec le précédent relayeur, est évalué « aux pieds », c'est-à-dire que le chronomètre enregistrant son temps est déclenché lorsque le nageur précédent touche !a plaque de chronométrage, temps en idéal correspondant au moment où ses pieds quittent le plot.
L'avantage traditionnellement évalué pour différencier un départ « au start » d'un départ « aux pieds » est de 70 centièmes de secondes. Cette différence est en théorie due à l'anticipation possible par la prise d'informations visuelles du nageur qui arrive et par la possibilité de réaliser des mouvements préparatoires au départ pour lancer celui-ci.

Spécificité du départ par rapport aux possibilités et motivations du nageur

De la même manière que la technique des nages est liée aux possibilités du sujet, la technique des départs dépendra de facteurs propres au nageur :

  • Ses caractéristiques personnelles (sexe, âge, degré de développement).
  • Ses caractéristiques anthropométriques (taille, envergure, poids, souplesse...).
  • Ses qualités neuro-motrices (temps de réaction...).
  • Ses qualités énergétiques (dominance de fibres musculaires rapides, endurantes...).
  • Ses capacités acquises (schéma corporel, apprentissage...).
  • Sa forme du moment (fatigué, affûté...).
  • Sa motivation (peu concentré, motivé, surexcité...).

Par exemple, un nageur de grande taille, de grande envergure, lent sur le plan de la vitesse de réaction, avec des fibres à dominante endurantes, fatigué, ne pourra pas utiliser la même logique technique qu'un nageur petit, aux segments courts, vif, à fibres dominantes rapides, affûté. La position sur le plot, le maintien de l'équilibre, les mouvements préparatoires devront être particulièrement adaptés aux caractéristiques individuelles.
Un nageur très motivé, voire surexcité, devra plus qu'un autre réduire les risques d'un départ anticipé.

- Les différentes phases du départ

1.Mise en place derrière le plot
Si on considère le départ dans sa logique réglementaire, il commence réellement dès les premiers « coups de sifflet brefs » du Juge-Arbitre invitant les nageurs à retirer tous vêtements sauf le maillot de bain ».

2.Montée sur le plot (ou entrée dans l'eau pour le dos)
C'est par un « long coup de sifflet » du Juge-Arbitre que les nageurs doivent prendre position sur la partie arrière du plot de départ (ou pour le dos et les relais quatre nages, entrer immédiatement dans l'eau). Quand les concurrents et officiels sont prêts pour le départ, le Juge-Arbitre doit faire un geste vers le Starter, avec le bras tendu, pour indiquer que les concurrents sont sous le contrôle du Starter ».

3.Mise en place à l'avant du plot. Immobilité. Préparation
Au signal du Starter « à vos marques » les nageurs « prennent immédiatement une position de départ à l'avant des plots ».
Il faut rappeler que le Starter est situé sur le bord du bassin à environ 5 mètres du côté du départ

4.Réaction au signal. Ecrasement
« Quand tous les concurrents sont immobiles, le Starter doit donner le signal de départ(« coup de pistolet. corne, sifflet ou ordre »).
A ce moment, le nageur qui a perçu le signal auditif a eu deux temps de réaction. Un premier entre le signal proprement dit et sa perception, un autre entre sa perception et le lancement de son programme moteur.

5.Poussée. Allégement
Dans cette phase, les bras allègent le poids du corps (l'utilisation de ces segments libres se réalise comme dans les sauts, par exemple le saut en hauteur) pendant que les membres inférieurs poussent le plot par une phase d'extension.

6.Impulsion
La fin de la poussée des jambes coordonnée avec l'extension complète du corps et le placement dans son prolongement des bras correspond à la phase d'impulsion. C'est le moment exact où le corps quitte le plot (ou le mur en dos).

7.Phase ascendante de l'envol
C'est le moment où, suite à [impulsion, le corps libéré de contact réalise sa partie ascendante.

8.Phase descendante de l'envol. Piqué
Pas toujours bien différenciée de la phase précédente sauf dans certains départs particulièrement en brasse, cette phase correspond au moment où le nageur marque, de manière plus ou moins accentuée, le changement d'orientation du corps.

9. Entrée dans l'eau
La phase descendante se prolonge par l'entrée dans l'eau des mains, de la tête, du bassin et des pieds.

10.Coulée
Une fois le corps entré dans l'eau, la vitesse de déplacement fiée aux phases aériennes est plus importante que celle de la nage. La coulée qui suit cette entrée est donc toute nécessaire à l'efficacité générale du départ.

11.Reprise de nage
C'est bien sûr cette partie qui sera la plus spécifiée à chaque nage. Mais elle aura largement été influencée par les précédentes.

12.Nage à vitesse de course
C'est uniquement lorsque le nageur aura repris sa nage à vitesse de course que l'on pourra considérer que le départ est totalement terminé.

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