Le gain de performance en triathlon n'est pas négligeable si l'on prend en considération le travail des transitions dans la planification de son objectif. Le triathlon est un sport sans arrêt du chronomètre. Il est évident que le fait de travailler les transitions vous donnera un avantage certain ...Les triathlètes ont tendance à passer des heures et des heures en natation pour gagner quelques secondes. Mais à quoi bon si la transition qui suit derrière est trop longue? Si en plus celle-ci n'est pas réussie à cause d'aspects techniques qui ne sont pas travaillés à l'entrainement, en relation avec une adaptation spécifique aux transitions.
Les des deux transitions :
" Le départ donné, je me mets à l'eau et premier problème, un pied au sol, je sors de l'eau et la tête qui tourne, pas moyen de récupérer le lacet de ma combinaison." Il est essentiel de bien préparer son espace de transition Pourquoi?
La natation étant un sport porté, donc non soumis à la gravité terrestre, il n'y a pas la même tension musculaire pour le maintien de la posture. Le passage de la position allongée à debout crée un déséquilibre de l'oreille interne et donc un temps d'adaptation nécessaire pour l'équilibre.
A la sortie de l'eau, il faut habituer son corps à passer de la position couchée à la position debout en une fraction de seconde. Pas de secret, il est obligatoire d'en faire le plus souvent possible.
Avec la participation de davantage de nations dans la compétition, sont apparues des diversités ethniques dans les aptitudes de course. Les athlètes afro-caribéens se mirent à dominer les sprints, tandis que les habitants des hauts plateaux devinrent les champions de l'endurance, leur corps étant adapté à une moins forte concentration d'oxygène dans Vair inhalé. Le sprint utilise presque tous les muscles du corps. 11 suffit de regarder une photographie des meilleurs sprinters en pleine vitesse pour voir à quel point les muscles du cou sont tendus et les globes oculaires exorbités, des zones auxquelles on pense rarement quand on parle de course à pied l Toujours est-il que si ces muscles permettent, même dans une moindre mesure, d'augmenter la vitesse, ils doivent être entraînés pour l'épreuve tout comme les énormes cuisses qui fournissent la puissance explosive et la haute montée de genoux plus souvent associées au sprint. À l'inverse des sprinters, les meilleurs coureurs d'endurance sont minces à l'extrême, presque à en faire pitié, notamment au niveau des membres supérieurs qui sont en grande partie sous-utilisés puisqu'on réalisa que moins les coureurs portaient de poids, moins ils devaient dépenser d'énergie pour déplacer leur corps, kilomètre après kilomètre. L'ennemi du coureur de fond est cependant la déshydratation, catalyseur des maladies et blessures, ce qui fait que l'adaptation à conserver et à absorber l'eau, notamment dans les climats les plus chauds, ne colle pas avec la perception du besoin de minceur. De faibles réserves de graisses, des muscles minces et secs et une faible masse des autres tissus ne favorisent pas le transport d'importants volumes de liquide à l'intérieur du corps pendant la course. La température interne du corps doit rester le plus près possible de 37 °C, non seulement pour pouvoir travailler plus efficacement, mais aussi, et plus important encore, pour une question de survie. L'énergie brûlée pendant la course produit de la chaleur, et c'est la sudation qui maintient la température interne. Si le corps est déshydraté, la sudation ne peut se faire et le risque, dans le pire des cas, est une hyperthermie fatale en cas de montée en flèche de la température corporelle. Cela peut expliquer pourquoi certains vainqueurs des courses de fond peuvent être comparativement corpulents, ils peuvent ainsi stocker de plus grandes quantités de liquides pour l'épreuve. La science montre que les performances se détériorent rapidement au fur et à mesure que le coureur devient surchauffé et déshydraté. Comme dans la fable du lièvre et de la tortue, le vainqueur est souvent celui qui s'est préparé au mieux pour tenir toute la distance et ne se repose pas sur sa vitesse pure pour réussir. il suffit de transposer les types de corps avec les épreuves de course pour voir rapidement qu'il est impossible à l'un comme à l'autre de participer à la discipline de l'autre. Le sprinter s'épuisera rapidement s'il doit porter son corps relativement lourd au-delà de quelques centaines de mètres, même en ayant la capacité de stocker suffisamment de liquide, tandis que le coureur de fond sous-musclé sera rapidement en difficulté dans une épreuve qui demande de l'explosivité et de la puissance brute. Ce sont des exemples extrêmes, mais en général la plupart des épreuves sont gagnées par des concurrents au physique relativement similaire. Il est intéressant de voir à quel point il est rare de voir plus d'un record mondial détenu par un seul athlète ; si cela arrive, les épreuves ont tendance à nécessiter des vitesses et des aptitudes très similaires. Ainsi, Michael Johnson a détenu simultanément les records du 200 et du 400 mètres et Ha ile Gebreselassie ceux du 5 000 et du 10 000 mètres. Mais au plus haut niveau, celui des jeux Olympiques et des championnats du monde, très peu de coureurs s'offrent le luxe de se préparer, sans parler de gagner, à plus d'une épreuve.
Le problème de la différence génétique est que la compétition ne peut jamais se jouer à armes physiques ou physiologiques égales. Cela pose inexorablement la question épineuse de savoir quelles aides pour améliorer les performances peuvent être considérées à la fois comme légales et sportives. Ce livre ne traite que des méthodes d'entraînement. Un moyen d'améliorer ses performances de course qui est incontestablement légal est le simple entraînement de loisir. Jusque dans les trente dernières années du xx' siècle, presque tous les livres écrits sur la course à pied étaient des biographies ou des autobiographies, rédigées par des nègres, de grands coureurs à la retraite qui espéraient se faire quelques sous en transmettant les secrets de leurs succès. La plupart de ces livres parlaient des courses, même si certains contenaient de passionnants récits de leurs préparations, et le plus souvent leur manque de préparation ! Si la majorité de ces concurrents étaient des amateurs, tout du moins de nom, l'élite est de nos jours autant professionnelle que le sont les médecins ou les avocats. Courir est pour eux une occupation à plein temps, pour laquelle ils consacrent des heures de préparation, voyagent à travers le monde pour concourir et sont rétribués par les sponsors et les publicitaires pour leurs efforts. Cependant, le concurrent moyen des marathons qui explosèrent dans les années 1980 ressentait peu le désir de courir comme Kut, Shorter, Zatopek et Coe, les grands noms des générations précédentes. La course à pied était une activité de loisir devenue socialement reconnue, qui aidait à contrebalancer la nouvelle tendance à prendre ses repas à l'extérieur. Courir sur quelques kilomètres en toute convivialité avec quelques amis, puis reprendre des calories de manière tout aussi agréable était le nouveau modus vivendi.
Ce dossier explique le concept général de l'entraînement de course par le biais des systèmes cardio-vasculaire et cardio-respiratoire, et comment des changements physiologiques positifs peuvent apparaître par une approche instruite et intelligente de l'entraînement.
L'amélioration des performances en course à pied dépend de nombreux facteurs qui sont liés les uns aux autres.
En effet, l'entraînement en course à pied profite aux systèmes cardio-vasculaire et cardio-respiratoire qui à leur tour, vont améliorer les performances de course.
Cependant, il peut arriver qu'on empêche ces améliorations de se produire en négligeant ou en abusant du système musculo-squelettique par un entraînement inapproprié, trop de kilomètres parcourus trop vite. Même un entraînement intelligent peut exacerber des déséquilibres musculaires et des défauts anatomiques. L'intégration de la musculation dans un plan holistique d'amélioration des performances est donc une approche sensée à plus d'un titre. Un programme de musculation bien conçu permettra d'améliorer l'efficacité de sa course par une meilleure foulée. Un programme de course bien conçu suivant des principes simples et éprouvés ou de meilleures pratiques améliorera l'économie de course en augmentant l'efficacité cardio-vasculaire et cardio-respiratoire.
Lire la suite : Courir : - Systèmes cardio-vasculaire et cardio-respiratoire
Les plans d'entraînement classiques commencent par une période de base bien développée, ou phase initiale, composée de courses faciles augmentant progressivement en durée et en exercices de musculation exécutés avec des poids légers mais avec davantage de répétitions. Généralement, cette période est suivie d'une période légèrement plus courte, quoique toujours assez longue, de renforcement à la course (entraînement au seuil et en côte) et d'exercices de musculation augmentant en résistance. La phase finale est définie par une courte période de course de haute intensité (VO2max) associée à une période d'entretien comprenant de l'entraînement de résistance et de la récupération programmée (dégressive).
Tout plan d'entraînement se termine par une phase de compétition qui paraît incroyablement courte par rapport au temps passé pour acquérir la condition physique permettant de participer à des compétitions. Ce plan d'entraî-nement, aussi dénommé cycle d'entraînement, est ensuite adapté en fonction de ses résultats, réussite ou échec, et des distances futures à parcourir, et répété, avec des périodes de récupération bien définies à la fin de chaque cycle, pendant toute la durée de la carrière du coureur en fonction de ses performances. Notez qu'il ne s'agit en aucun cas de la seule manière de structurer un entraînement de course. Des concepts comme l'entraînement adaptatif et l'entraînement fonctionnel sont des approches réussies d'entraînement à la course ; nous ne traiterons cependant pas dans ce livre des différentes nuances que présentent ces philosophies d'entraînement. Les apparentes différences dans la philosophie de l'entraînement sont le plus souvent de simples différences sémantiques. Le langage de l'entraînement n'étant pas codifié, les entraîneurs ne comprennent pas toujours, ni n'utilisent la terminologie de la même manière. Notre but est de présenter un concept général du plan d'entraînement de façon simple mais complète, sans débattre sur les mérites des différentes approches.
Lire la suite : Courir : - Organiser et planifier l'entrainement "musculation"
La course à pied est-elle juste une forme plus rapide de la marche ?
Existe-t-il une manière correcte de courir ?
Puis-je améliorer mon style de course ?
Autant de questions que posent de nombreux coureurs à pied aux experts dans ce domaine, qu'ils soient docteurs, thérapeutes, entraîneurs ou simplement des coureurs plus expérimentés. Répondre à ces questions est compliqué, mais en fin de compte possible avec un peu de connaissance en science de l'exercice.
On peut comprendre la course à pied par l'analyse du cycle de la foulée. Contrairement à la marche, qui se définit comme une allure dans laquelle les deux pieds sont posés simultanément au sol au cours d'un cycle, la course à pied se caractérise par le fait que les pieds sont tous les deux décollés du sol au cours d'un cycle (un cycle désigne la période entre le moment où un pied touche le sol et le moment où il le touche de nouveau). Les deux phases du cycle de la foulée sont la phase d'appui, ou de soutien, et la phase de suspension, ou aérienne. Lorsqu'une jambe est dans la phase d'appui, l'autre est en phase de suspension.
La phase d'appui est marquée par le contact initial du pied avec le sol (attaque du talon), le déroulé du pied jusqu'à la poussée de la pointe et l'impulsion. Cette phase a été mesu¬rée comme correspondant à 40 % du cycle de la foulée. Néanmoins, pour les athlètes de haut niveau en endurance et en sprint, elle est beau¬coup moins importante. La phase de suspension commence avec la flottaison, qui se transforme en cycle avant ou cycle arrière et se finit avec la réception qui entame le cycle suivant. Dans l'il¬lustration, le membre inférieur droit est en phase d'appui (en contact avec le sol) et le gauche est en phase de suspension et se prépare à entrer en contact avec le sol.
Lire la suite : Courir : - Comment les humains courent-ils ? Le coureur à pied en action