Il faut apprendre à rester â l'écoute de son corps. Les raideurs et les douleurs musculaires, l'impression de fatigue généralisée, la stagnation ou la baisse du niveau de performances, l'augmentation de la fréquence cardiaque matinale indiquent généralement que l'entraînement a été trop intensif (d'un point de vue qualitatif ou quantitatif). La réduction sensible du volume d'entraînement est alors préconisée, voire le repos complet, sous peine de vous retrouver dans l'impasse.
Les causes du surentraînement sont souvent étrangères à l'entraînement :
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Une succession de compétitions n'autorisant pas une récupération complète.
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Le stress, les difficultés d'ordre psychologique. Les problèmes relationnels et similaires réduisent le seuil individuel de tolérance à l'effort. Votre plan d'entraînement doit tenir compte des « périodes de difficultés ».
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Le manque de sommeil. Dormir suffisamment revêt une importance capitale. Un sommeil nocturne réparateur est indispensable. Même une courte sieste peut s'avérer salutaire à l'issue de l'entraînement.
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Les infections, Un principe prévaut ici, comme c'est le cas pour la fatigue : organisme malade n'est jamais entraînable. Souvent, il est difficile d'interrompre l'entraînement, par crainte de voir le travail d'entraînement se perdre. Il est insensé, voire dangereux de s'entraîner en cas de maladie. Le repos absolu favorise le processus de guérison. Malheureusement, on croit encore qu'il est possible de guérir de la grippe en transpirant. Cette idée est aussi absurde que dangereuse.
Un régime alimentaire déséquilibré. Le régime alimentaire d'un triathlète qui s'entraîne quotidiennement doit être dosé en fonction des efforts qu'il fournit. La part des glucides dans l'alimentation joue ici un rôle prépondérant. -
Un bilan énergétique déficitaire, autrement dit lorsque les dépenses énergétiques dépassent les apports. ll se manifeste généralement lorsqu'on tente d'atteindre un poids de forme idéal (irréel) et lorsqu'on suit un régime pauvre en calories pour atteindre ce poids.
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La déshydratation. Le liquide perdu par la transpiration doit être compensé, non seulement après, mais également pendant l'entraînement. ['idée de s'habiller chaudement durant les entraînements, dans le but d'atteindre son poids optimal en transpirant, a des conséquences très néfastes sur le niveau des performances.
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La chaleur. La chaleur et l'humidité affectent la tolérance à l'effort et le potentiel de performance. Lorsque la température ambiante est anormalement élevée, il est conseillé de réduire l'intensité des entraînements.
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Les médicaments. Un athlète sous médication doit toujours consulter son médecin, afin cle savoir si les médicaments qu'il prend peuvent avoir une influence néfaste sur la pratique sportive intensive.
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Le décalage horaire. Il est généralement admis que le temps d'adaptation de l'organisme est d'un jour par heure de décalage. Après de longs voyages, il est recommandé de s'entraîner avec parcimonie durant les premiers jours.
Souvent dû à une des causes mentionnées ci-dessus, le surentraînement déclenche un effet boule de neige. Si vous êtes stressé, vous dormez moins bien, vous récupérez plus difficilement, votre appétit s'en ressent et votre bilan énergétique plonge dans le rouge, comme le démontre le schéma suivant.