Techniques /  4 novembre 2016 /  19455 views

DESCRIPTION CLASSIQUE

POSITION DU CORPS ET EQUILIBRE DE NAGE :  

La spécificité du déplacement en papillon fait que la position du corps va être très importante pour limiter les résistances à l’avancement. En effet, on peut identifier deux phases :

une phase propulsive(traction-poussée des bras) durant laquelle le corps doit rester le plus possible à plat

et une phase ondulatoire durant laquelle le corps sera orienté obliquement par rapport au déplacement. Il convient de préciser que l’ondulation du corps( et donc sa position oblique par rapport au déplacement) ne porte pas préjudice a sa vitesse de nage car la surface de maître couple est calculée par rapport au sens de déplacement( le corps devra donc offrir le moins de résistances possibles dans ce déplacement oblique). 

On peut donc identifier 2 positions différentes du corps durant la nage qui se succèdent et se complètent :              

  • - le corps doit être à plat sur l’eau durant la traction-poussée des bras            
  • - le corps va adopter une position oblique en fin de poussée des bras, durant la phase de retour des bras et lors de l’allongement des bras devant( ondulation du corps).       

LA POSITION DE LA TETE ET LA RESPIRATION :               

La position de la tête est toujours axée durant la nage. Elle aura simplement une action de flexion et d’extension en fonction des nécessités respiratoires. Comme dans les autres nages, la respiration se réalisera à la fin et en dehors des actions propulsives. En effet, la tête commencera à se redresser à la fin de la traction des bras(godille basse et interne) et elle sera complètement émergé, le menton projeté vers l’avant, pendant la poussée des bras( godille arrière et haute) et l’action descendante des jambes. L’inspiration est terminée alors que les bras commencent la phase de retour aérien( chez certains nageurs, se terminent durant la première partie du retour). Avant la fin du retour des bras, la tête se fléchit et elle revient dans l’eau à la fin du retour quand les bras s’allongent devant. La tête s’enfonce dans l’eau juste avant que les mains entrent dans l’eau. La tête doit être complètement immergée mais en se situant juste sous la surface.   

La fréquence respiratoire majoritairement utilisée par les nageurs de haut-niveau est une inspiration tous les deux cycles de bras. Cependant, cette fréquence peut varier en fonction de la distance à réaliser(50 ;100 ;200). Elle sera peu élevée pour les distances courtes(50) et plus élevées pour les distances plus importantes(100 ;200).

LE MOUVEMENT DES BRAS :               

Comme l’oblige le règlement, l’action des bras doit être simultanée et, pour avoir une efficacité maximale, cette action doit aussi être symétrique. Les bras vont ainsi produire l’essentiel de la propulsion.                

Le cycle des bras peut se diviser en deux phases distinctes : une phase d’action motrice sous-marine propulsive et une phase de retour aérien.

A-  Phase propulsive              B- Phase de retour            

a- godille externe                              d- dégagement             

b- godille basse et interne                 e-  retour aérien             

c-  godille haute et externe                f- entrée dans l’eau et phase d’appui                 

La phase propulsive :

La godille externe (traction)                

Elle débute après l’extension complète des bras devant. Les mains sont orientées vers l’extérieur et le bas. Cette godille se réalise bras tendus et en accélération constante. Durant ce balayage, les épaules se situent en dessous du niveau des mains( cela est bien entendu fonction de la souplesse d’épaule du nageur). Cette action se poursuit jusqu’à ce que les bras se retrouvent au niveau des épaules. Les bras s’abaissent donc vers l’extérieur et le bas et les épaules débutent leurs remontés lorsque va débuter la godille basse et externe.

La godille basse et interne(traction et début de la poussée)   

Lorsque les épaules commencent à remonter, la godille basse et interne a débuté. Le coude se fléchit progressivement et les mains passent d’une orientation vers l’extérieur à une orientation vers le bas et l’intérieur en se dirigeant vers l’arrière. Les mains et l’avant bras vont donc pivoter autour d’un axe constitué par les coudes qui demeurent en position haute. La godille interne se réalise avec les mains qui passent d’une orientation vers le bas et l’arrière à une orientation vers l’arrière, légèrement vers le haut. A cet instant, les coudes sont fortement fléchis et les deux mains sont très proches l’une de l’autre, se situant au niveau bas de la cage thoracique(l’écartement des mains à cet instant  est très variable suivant les nageurs). Les mains vont pousser jusqu’au bas du ventre en s’orientant vers l’arrière et légèrement vers le haut. Débute alors la godille haute et externe.

La godille haute et externe(poussée)  

Les mains sont proches et elles vont changer d’orientation en se positionnant de manière plus importante vers le haut et l’extérieur. Le trajet se déroulant toujours vers l’arrière. Lorsque les mains se dégagent de dessous les hanches, le mouvement se verticalise. Le mouvement vers le haut doit être rapide et puissant. A la fin de cette godille, les paumes des mains se tournent vers l’intérieur pour diminuer les résistances lors de la sortie de l’eau(sortie de la main par la tranche).             

Les recherches ont montré l’existence de trois pics de pression durant un cycle en papillon. Ces pics doivent donc correspondre aux trois godilles que nous avons explicitées.               

La phase de retour :

Le dégagement des bras :

A la fin de la poussée, les paumes de la main s’orientent vers l’intérieur et elles vont émerger près des hanches. Les coudes(hauts et fléchis) doivent sortir les premiers de l’eau lorsque les mains finissent la poussée finale. Les bras sont donc légèrement fléchis lorsqu’ils sortent de l’eau(cela favorisant l’action des muscles des épaules). Les poignets sont relâchés lorsqu’ils émergent avec les paumes de main orientées vers l’intérieur.

Le retour aérien

Durant toute la phase de retour, les pouces sont orientés vers le bas. Dans la première partie du retour, les coudes sont légèrement fléchis en position haute. Les bras s’orientent vers l’extérieur et le haut jusqu’à la ligne des épaules. Ils sont alors en extension complète. Après la ligne des épaules, les bras s’orientent vers l’avant et l’intérieur. Juste avant l’entrée, les coudes doivent légèrement se fléchir pour faciliter le mouvement sous-marin vers l’extérieur et pour réduire les résistances de vague. Les mains pénètrent dans l’eau dans l’axe des épaules.  

Il est important de noter que les épaules doivent être dégagées durant toute la phase de retour. La position oblique du papillonneur n’est pas préjudiciable à sa vitesse de nage car le maître-couple est calculé par rapport au sens de déplacement. Dans le cas présent, les résistances ne seront pas situées à l’horizontale mais elles seront présentes sur la trajectoire oblique prise par le corps. D’ou l’intérêt d’adopter ce mouvement d’ondulation qui permettra au corps de s’engager dans ces directions obliques en offrant le moins possible de résistances. Ainsi, lorsque le corps se déplace rapidement vers l’avant, les hanches et les jambes vont être tirées dans la même direction que la tête et les épaules réduisant de fait, la résistance de traînée.

L’entrée dans l’eau et la phase d’appui 

Elle se réalise coude fléchi. Les mains entrent dans l’eau dans l’axe des épaules ou légèrement plus large. Les paumes des mains sont tournées vers l’extérieur(45°) et légèrement fléchies de manière à se situer plus bas que le coude. Cela permettra de diminuer les résistances lors de l’entrée des mains dans l’eau. L’extension des bras se réalise alors, la paumes des mains orientées vers le bas et l’extérieur. Un allongement « loin devant » est indispensable pour prendre un bon appui et augmenter le futur trajet moteur sous-marin.

PAPILLON TECHNIQUE

LE MOUVEMENT DES JAMBES :   

On appelle le battement simultané(ou dauphin) des jambes l’ondulation. En effet, à la différence du battement alterné en crawl ou en dos qui ne permet pas pour des raisons mécaniques de descendre les jambes au-delà de la ligne du bassin, l’ondulation va se prolonger au-delà du niveau du bassin. Cette amplitude dans le mouvement s’inscrit parfaitement dans le déplacement ondulatoire que doit réaliser l’ensemble du corps( de la tête aux pieds) durant la nage. Deux battements dauphin par cycle de bras doivent être réalisés.    

Le battement dauphin se décompose en deux phases : une ondulation vers le bas et une ondulation vers le haut.                   

L’ondulation vers le bas :        

Elle correspond à un battement simultané des deux jambes vers le bas. A la fin de l’ondulation vers le haut, les jambes sont en extension complète. Les hanches vont alors se fléchir et les cuisses vont commencer à descendre. La pression de l’eau sur les pieds va faire plier les genoux et les pieds se trouvent en rotation interne(les gros orteils rapprochés) et en extension. Peu après la flexion de la hanche, puis des genoux, il y a une extension vigoureuse et rapide des jambes et des pieds vers le bas. A la fin de l’ondulation vers le bas, les genoux et les chevilles sont en extension complète, les pieds se trouvant sous le niveau du bassin à une profondeur comprise entre 45 et 60 cm.       

Il convient de préciser que la position des jambes ne sera pas la même entre la première ondulation descendante qui se déroule durant l’entrée sous-marine des mains devant et pendant la godille externe et la deuxième ondulation descendante qui se déroule durant la godille haute. En effet, l’action de la  première ondulation descendante(le corps étant dans une position proche de l’horizontale, bras en extension devant) va avoir pour conséquence de faire remonter les cuisses à la surface et de faire émerger une partie des fesses. La profondeur de cette ondulation est beaucoup plus réduite(entre 35 et 45 cm) que la seconde(entre 45 et 60 cm).

La seconde ondulation se déroule alors que le corps est dans une position oblique plus marquée conséquence de l’émersion des épaules. L’action des pieds se réalisera à une profondeur plus importante. La conséquence de cette action permettra de faire légèrement remonter les fesses à la surface mais elle facilitera surtout au nageur la sortie des bras de l’eau.

On a pu constater que les nageurs de haut-niveau écartaient les genoux au début de l’ondulation vers le bas et les rapprocher durant le mouvement et ce, pour favoriser l’orientation des pieds vers l’intérieur et le haut durant la première partie de l’ondulation.           

L’ondulation vers le haut :        

L’action puissante des jambes vers le bas va avoir pour effet (surtout pour la première ondulation descendante) de pousser les cuisses vers le haut. Les jambes(genoux en extension) vont ainsi glisser et remonter vers la surface pour arriver au niveau des hanches. Cette remonté des jambes sera plus marquée pour la première ondulation que pour la seconde.          

La phase ascendante de la première ondulation se déroule durant la godille basse et interne(donc après la phase descendante) et la phase ascendante de la deuxième se déroule durant le retour aérien des bras.         

Le rôle des ondulations :          

Les recherches ont montré que les ondulations ascendantes ne sont pas propulsives. Par contre, les deux ondulations descendantes ont un rôle important et spécifique.       

La première ondulation descendante qui est la plus ample va servir à élever les hanches et elle va participer à la propulsion du corps vers l’avant.

La seconde ondulation descendante va servir à élever les hanches vers le haut en évitant leur enfoncement lors de la sortie des épaules de l’eau. Elle ne serait donc pas directement propulsive mais elle y contribuerait fortement en limitant les résistances à l’avancement du à un éventuel enfoncement des hanches.

LA SYNCHRONISATION BRAS-JAMBES :

Durant un cycle de bras, 2 battements dauphin sont réalisés. Chacun de ces deux battements est composé d’une ondulation descendante et d’une ondulation ascendante.   

Il existe donc une seule synchronisation possible réellement efficace.

  • Première ondulation descendante ----- entrée des mains dans l’eau et godille externe  
  • Première ondulation ascendante ------- godille basse et interne 
  • Deuxième ondulation descendante ---- godille haute 
  • Deuxième ondulation ascendante ------ retour aérien des bras
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