De nombreux athlètes de haut niveau partent s'entraîner en altitude pour préparer les compétitions importantes. Ils le font pour augmenter de manière naturelle leur volume de globules rouges. A une altitude déterminée, l'organisme s'adapte à la baisse de pression atmosphérique, en fabriquant de nouveaux globules rouges. En effet, le volume de globules rouges est un paramètre déterminant pour la capacité de performance, dans la mesure où les globules rouges transportent l'oxygène vers les muscles actifs. Les conditions d'efficacité sont un séjour d'au moins trois semaines à une altitude supérieure à 1 500 mètres. 

En pratique, un stage doit comporter plusieurs phases :

Phase 1 : la phase d'acclimatation (3 à 5 jours)

Vous devez permettre à votre organisme de s'habituer à l'altitude. Au début de cette phase, la fréquence cardiaque au repos augmente sensiblement. Le volume ainsi que l'intensité des entraînements doivent être sensiblement réduits.

Phase 2 (5 jours)

Le volume d'entraînement augmente progressivement. Renoncez encore aux entraînements intensifs.

Phase 3

A présent, votre organisme devrait avoir eu le temps de s'acclimater à l'altitude. Il est désormais possible d'augmenter l'intensité des entraînements. Sachez, toutefois, qu'en altitude, l'organisme récupère moins vite des efforts consentis. Les phases de récupération méritent donc une attention toute particulière.

Remarques relatives au retour d'un stage en altitude

Durant les dix premiers jours du retour, l'organisme doit une nouvelle fois s'adapter. L'accent doit alors être mis sur des entraînements plus légers, extensifs. Il s'agit en fait d'une phase de surcompensation destinée à rentabiliser au maxi muni les effets des entraînements en altitude. Dix jours plus tard, vous débutez la phase d'amélioration du niveau de performance. C'est entre le 14e et le 21e jour du retour au niveau de la mer que vous devriez pouvoir réaliser vos meilleures performances.

Toutes les études ne sont pas unanimes quant aux effets positifs de l'entraînement en altitude, car :

      • La fréquence cardiaque maximale diminue de 1 % par 400 m d'altitude.

      • dès 1 200 m d'altitude, la consommation maximale d'oxygène baisse de 10 % par 1 000 m,

      • à performance identique, la consommation de glucides augmente en altitude.

      • l'élimination des lactates est ralentie.

      • la récupération est plus lente.

      • en raison d'une diminution de volume du plasma, l'augmentation du nombre des globules rouges et de l'hémoglobine ne serait que relative.

      • la qualité des globules rouges régresse.

      • le sommeil est de moins bonne qualité en altitude.

      • l'appétit diminue.

      • le risque de déshydratation augmente.

C'est la raison pour laquelle d'autres protocoles d'entraînement ont vu le jour :

  1. l'entraînement en altitude et le séjour au niveau de la mer

  2. l'entraînement au niveau de la mer et le séjour en altitude

Ce dernier protocole serait le pluss efficace, même si les études scientifiques en la matière ne sont pas unanimes.

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